A l’occasion de la journée mondiale du diabète et en ce mois de novembre « mois sans tabac », Mutuelle Entrain et son Département Prévention et Promotion de la Santé, tenait à attirer votre attention sur ce lien Tabac/Diabète qui ne fait pas bon ménage et on vous dit pourquoi
Quelques données :
Le tabagisme actif augmenterait le risque de 37% à 44% de développer un diabète de type 2.
La nicotine augmente certaines hormones qui altèrent les mécanismes liés à la production d’insuline.
Le tabac augmente aussi les triglycérides, ces graisses qui circulent dans le sang.
Le tabac favorise, bien que les fumeurs puissent avoir un poids moins élevé que les non-fumeurs, une masse graisseuse qui se concentre au niveau abdominale, facteur aggravant pour les risques cardio-vasculaires.
Avec de tels effets sur le système métabolique et les artères, les fumeurs diabétiques ont des risques accrus de complication de leur diabète.
Chez les personnes diabétiques, fumer augmente les risques :
- De mortalité de 50%
- De maladie coronaire
- D’infarctus du myocarde de 51%
- D’AVC de 54%
- D’artériopathie périphériques de 115%
- D’insuffisance cardiaque de 43%
Le fumeur chronique a une intolérance plus faible au glucose, il est moins sensible à l’insuline, il expose donc ses artères (via les effets toxiques de la nicotine, du monoxyde de carbone et tous les autres composés chimiques de la cigarette) à des inflammations, des altérations des parois et à un stress oxydatif.
Le particularisme féminin
Le tabac augmente le risque de diabète gestationnel chez la femme qui fume.
Le tabac augmente le risque de retard de croissance intra-utérin lui-même facteur de risque de surpoids et d’obésité abdominal et de diabète de type 2.
L’association tabac/pilule multiplie par 10 le risque d’infarctus et par 20 le risque d’AVC.
Fumer pendant sa grossesse augmente le risque de complications, le bébé est plus fragile.
Le tabagisme actif pendant la grossesse augmente le risque de 34% de diabète de type 2.
Des données rassurantes et optimistes
L’arrêt du tabac montre une courbe de risque en diminution progressive en fonction du nombre d’années sans tabac.
Et plus l’arrêt est précoce, plus la diminution du risque est spectaculaire.
Arrêter de fumer pendant de nombreuses années consécutives (entre 5 à 20 ans suivant les études et les profils) ramènerait même le risque à un niveau comparable à celui des non-fumeurs.
Un encouragement à ne pas commencer à fumer, surtout s’il y a des diabétiques dans votre famille, et à arrêter pour ceux qui auraient déjà commencé.
Autre intérêt majeur : arrêter de fumer n’augmente pas les risques de développer un diabète à moyen et long terme, et ce, malgré une prise de poids.
Sources :
- Fédération Française des Diabétiques
- Ameli.fr/diabète
- Le quotidien du médecin
